Le championnat Elite de Football Américain version 2024 débute les 3 et 4 février. Une nouvelle saison qui accueille deux promus : les Léopards de Rouen et les Iron Mask de Cannes.
Qui pour succéder aux Black Panthers de Thonon ? L’année passée, les Haut-Savoyards avaient soulevé le précieux trophée de champions de France en dominant les Blue Stars de Marseille en finale. A l’aube de la saison 2024, Thonon porte toujours l’étiquette de favori. Le Flash de La Courneuve et les Blue Stars de Marseille sont de sérieux outsiders. Les Ours de Toulouse, les Grizzlys Catalans, les Dauphins de Nice, les Argonautes d’Aix-en-Provence, les Pionniers de Tours et les Cougars de Saint-Ouen l’Aumône seront également à nouveau de la partie pour tenter de bien figurer. Autant de clubs auxquels il faut ajouter de petits nouveaux, promus en Elite : les Léopards de Rouen et les Iron Mask de Cannes.
Une montée tant attendue à Cannes
Pour les Azuréens, la montée en Élite a été un véritable feuilleton. « La saison dernière, nous avons connu de nombreuses blessures, mais nous avons réussi à vivre une belle fin de saison en remportant tous nos matches, se rappelle Christian Maglia, président des Iron Mask de Cannes. On a joué cette finale contre Evry, où malheureusement on perd de quelques points, avec là aussi pas mal de blessures. » Malgré cette défaite, le destin a finalement tourné en faveur des Cannois. « Evry a refusé de monter, ce qui nous a permis d’obtenir notre place en Elite. C’est une belle récompense du travail accompli depuis plusieurs saisons. Nous étions monté de la D3 à la D2 en 2019, avant les deux années Covid. La saison suivante, on avait échoué à deux points de la montée. C’est donc une vraie satisfaction de pouvoir enfin rejoindre l’Elite. »Un championnat au sein duquel les Iron Mask de Cannes vont défier Marseille, Perpignan, Toulouse, Nice et Aix-en-Provence. Avec, forcément, l’objectif de se maintenir et de s’inscrire sur la durée dans l’Elite. « Nous n’avons certainement pas envie de faire l’ascenseur, confie le président cannois. Nous avons ainsi réalisé un mercato spécifique par rapport aux joueurs qui nous manquaient sur le terrain. Le noyau dur de la saison dernière est resté, mais il était nécessaire de faire venir des joueurs qui nous manquaient sur certains postes. On se prépare depuis le mois de septembre pour cette saison. On verra match par match comment ça se passe. »
« Les Iron Mask font pleinement partie de la vie sportive de la ville de Cannes »
Christian Maglia, président du club des Iron Mask
Pour durer dans l’Elite, les Iron Mask vont notamment miser sur les jeunes du cru. « Nous avons monté la Iron Academy, avec une vingtaine de jeunes qui ont adhéré, souligne Christian Maglia. On a pas mal de jeunes qui sont encadrés par des préparateurs physiques. Chez les minimes et les cadets, tout va bien. On a un peu plus de mal du côté des U20, puisque Cannes est une ville où il y a peu d’universités, mais nous avons à cœur de permettre à ces U20 d’accéder à l’équipe senior. » Avec 180 licenciés, le club cannois se développe progressivement, avec une structuration entamée depuis plusieurs années. Un développement qui permet aux Iron Mask d’occuper une place grandissante dans le paysage sportif cannois. « Le football prend de la place, tout comme les deux équipes de volley. Mais progressivement, on se fait notre place, confirme le président azuréen. Grâce à nos résultats bien sûr, mais aussi à notre implantation au sein de la ville. Nous avons notamment des interventions dans les écoles, ce qui permet de montrer que les Iron Mask font pleinement partie de la vie sportive de la ville de Cannes. » Une position à confirmer par la quête d’un maintien dans l’Elite… qui commence dès le 4 février par un derby face au voisin niçois.
Rouen vise les play-offs
La veille, ce sont les Léopards de Rouen qui auront entamé leur nouvelle grande aventure, avec la réception des Pionniers de Tours. Un retour dans l’Elite, une fierté toute particulière pour Edouard Boivin, manager du club normand. « C’est important. On n’avait pas super bien vécu la descente il y a quelques années. C’est un retour en élite mais pas dans les mêmes conditions. La dernière fois, on était prêt sportivement, mais pas vraiment au niveau de la structure. Là, on est prêt à tous les niveaux. » Forcément, l’accent a été mis sur le recrutement afin de parvenir à être au niveau au cœur d’une conférence qui comprend les Black Panthers de Thonon et le Flash de La Couneuve. « On avait un effectif d’une cinquantaine de joueurs, il y en a seulement la moitié qui sont restés, révèle le manager. On a donc enregistré pas mal d’arrivées pour compenser. On peut considérer quand même qu’on est dans la continuité, avec 25 joueurs de l’équipe de base. » Un effectif à l’accent normand, une volonté forte au sein des Léopards. « Nous avons une quinzaine de joueurs qui viennent de nos équipes jeunes par exemple, assure Edouard Boivin. La formation est une priorité. De plus, on reste un club qui n’est pas forcément dirigé vers l’extérieur, on ne cherche pas à attirer des joueurs d’autres régions. Lorsque l’on recrute, c’est en grande majorité au sein des clubs de la région. L’année dernière, on a ainsi conquis le titre de champion de France de D2 avec uniquement des joueurs de notre territoire. »
« On véhicule une très bonne image à Rouen »
Edouard Boivin, Manager de l’Équipe des Léopards
Après le titre en D2, quel objectif pour les Léopards dans l’Elite. Edouard Boivin ne s’en cache pas : « l’objectif assumé, c’est une qualification en play-offs, glisse le manager normand. Nous n’avons cependant pas autant d’informations qu’on le voudrait sur les autres équipes. On a bien sûr observé le championnat la saison dernière, mais je me dis que nous serons au niveau. On a des transferts de qualité, des retours de joueurs donc on sait que notre niveau a bien augmenté. Bien sûr, des équipes comme le Flash et les Black Panthers seront peut-être à nouveau devant, mais il y a une réelle possibilité d’aller chercher la troisième place qualificative pour les play-offs. » Une telle performance permettrait sans aucun doute aux Léopards de s’inscrire un peu plus dans le paysage sportif de la ville de Rouen. « En octobre prochain, on va fêter les 40 ans du football américain à Rouen, révèle le manager normand. Mais ça ne fait que quatre à cinq ans qu’on commence vraiment à être reconnu à Rouen. On a fait un gros travail de communication, les résultats suivent, donc ça permet de faire parler de nous. Ce qui est très intéressant, c’est que l’on véhicule une très bonne image. Non seulement on nous connaît, mais quand les gens entendent parler de nous, c’est positivement. » Une image positive que les Léopards entendent renforcer durant toute la saison en Elite, en chassant une à une leurs proies de la conférence A.
Pour rappel, les matchs seront diffusés sur la chaîne YouTube de la Fédération Française de Football Américain avec une production par journée appelée #GameOfTheWeek, comme la saison précédente.

(par Olivier Navarranne pour Sportmag et la FFFA)